Bêtisier

 

« Naître homme ou naître femme, ce n'est pas un destin. C'est une construction. C'est une construction sociale. »
Serge Hefez dans une émission de télévision (à 6'35''). Il réduit le sexe au genre, suivant ainsi la phrase très ambiguë de S. de Beauvoir qui avait dit « On ne naît pas femme, on le devient. ». Notez que cette phrase pourrait vouloir dire (comme M. Hefez) que la féminité, c'est la société qui la fabrique (donc ex nihilo). Ou bien que c'est à l'expérience des sens qu'on le devient (de façon presque immanquable), par l'interaction entre les mâles et les femelles qui s'aperçoivent que les deux ne sont pas interchangeables. Ce deuxième sens permettrait qu'ondise aussi "on ne nait pas homme on le devient", ce qui est intelligent. Bref, la phrase de S. de Beauvoir est multiforme comme tout slogan publicitaire.


Rappel du contexte. Mgr Barbarin, Évêque, a dit

« Après, ça a des quantités de conséquences qui sont innombrables. Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera »

M. Delanoë a répondu

« Je ne sais pas ce qu’il lui a pris, il a un peu pété les plombs, et ce qu’il dit est franchement moche »

Le mariage à trois ... Une dérive impensable ? Non un tel "mariage à trois" a été célébré au Brésil par Claudia do Nascimento Domingues, notaire de Tupa. Nous conservons une version cache de cette dépêche. Comme ce n'était apparemment pas interdit par la loi sur le mariage brésilien, eh bien ils l'auraient fait. Est-ce donc si irrationnel de dénoncer cette évolution ? Qui des deux a pêté les plombs ?


Un bébé avec trois parents biologiques est éthique selon le comité d'éthique anglais.


La loi allemande n’interdisait plus la zoophilie depuis 1969, depuis que les députés avaient supprimé, dans la vague de la libération sexuelle soixante-huitarde (tiens tiens), le paragraphe concernant la zoophilie dans la loi de protection des animaux. Les députés ont du récemment revoter une loi bien étrange ... contre la zoophilie (source = Le Monde). Une association de zoophiles allemands s'est constituée pour contester cette loi. Il peut être intéressant de noter que dans un article du Matin, le président de cette association explique que « Un animal sait très bien montrer ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas. Les animaux sont parfois plus faciles à comprendre que les femmes. » !!
Cette comparaison avec des femmes (pour un homme), montre que le problème est que ces gens veulent que tout soit simple, immédiat, sans la complexité de devoir négocier, socialiser, bref, humaniser ! Ils sont dans le consumérisme. Notre société a-t-elle encore les moyens de répondre ?
Toutes nos sociétés industrielles tendent vers une volonté de consommation et sa satisfaction immédiate. Ces zoophiles, consuméristes comme nos sociétés industrielles, résolvent leur envie/besoin/désir de sexualité avec un animal car l'Autre est trop compliqué à comprendre, à approcher, à séduire, à socialiser. Ils sont le produit avancé de nos sociétés consuméristes. C'est la même vision qui est à l'oeuvre dans la volonté d'avoir un enfant alors que c'est biologiquement impossible. C'est le "droit à l'enfant".
Dès maintenant, que répondrez-vous à ce président de l'association des zoophiles s'il vous dit que se chienne est visiblement désireuse de ces relations sexuelles ? Après tout si tous les intervenants sont d'accord ... (attention cette question est un piège).
Sur le même sujet, une relation sexuelle zoophile entre un photographe et une dauphine aux Etats-Unis. Un violeur de juments en France et un sexagénaire américain qui aurait abusé sexuellement de son paon ...


Dans notre société de consommation qui s'étend bien sûr à la sexualité, les enfants sont soumis à des images pornographiques plus qu'on ne le souhaiterait !
Comment s'étonner qu'ils se fassent jeter par l'Autre comme ils se font jeter par leur entreprise si elle n'y a plus son "compte" ? N'est-ce pas toujours la même réduction de l'Autre à sa seule utilité pour chacun (donc à une forme exacerbée de l'individualisme) ?


Quelques slogans relevés lors de la manifestation en faveur du mariage gay :

"Mieux vaut une paire de mères qu'un père de merde", "Le couple hétérosexuel tue une femme tous les sept jours", "Le monde hétéro ne sera jamais notre modèle.",

Et des commentaires : "Pourquoi on est ici ? C'est une évidence ! Pourquoi ceux qui s'aiment n'auraient pas le droit de se marier ?" [Euh, ça justifie aussi la polygamie !], Pour Julie, 51 ans, "le mariage c'est violent", "c'est un système fondé sur l'oppression de la femme". On comprend mieux la motivation de certains (certes pas tous !) : c'est par haine du mariage !

Et ceci qui est une honte. Notez les deux hommes dans le fond qui rient ...

Une autre photo prise par Elendol lors de la manifestation pour le mariage gay, l'adoption, ... Où l'on voit qu'ils ne font pas dans la dentelle !


Quelques propos tenus lors d'une manifestation par des pro-mariage gay (16 décembre 2012) :
Jérôme et François : « Aujourd'hui, chacun de nous est père d'un enfant aux yeux de la loi, mais pas des deux. Si l'un de nous deux meurt, l'autre n'aura pas de droit sur l'enfant qui ne porte pas son nom. Grâce au "mariage pour tous", ils seront protégés. ». Quid des mères de ces enfants ?
« Tous les discours qui estiment que cela contribuera à désagréger la société et à dissoudre les mœurs sont nocifs et faux. D’ailleurs, ceux qui croyaient que le Pacs allait nuire au caractère sacré du mariage se sont trompés. Il en sera de même pour le mariage pour tous ». Sauf que ce monsieur néglige que c'est bien parce que le PACS a institué qu'un couple pouvait aussi être composé de deux hommes que les mots ont été brouillés et que certaines revendications ont alors été suscitées.

Et une image d'une manif à Toulouse. On notera que si « l'amour doit donner le droit au mariage » alors pourquoi l'interdire aux polygames ?


On nous dit souvent que ceux qui s'opposent à l'adoption gay et aux mères porteuses sont ceux qui s'opposaient au divorce, à la pilule ... Que ce serait le sens de l'histoire ...

Hélas, l'objection n'est pas fausse. Mais, symétriquement, elle néglige que de nombreux intellectuels de gauche ont soutenu la pédophilie après 1968 par une vision consumériste de la sexualité. Les deux camps devraient nettoyer chez eux.

Ainsi Le Monde publiait, le 26 janvier 1977, une célèbre lettre ouverte signée par des intellectuels progressistes parisiens aux Parlementaires, relayée par Libération, pour défendre dans « l’affaire de Versailles », trois hommes qui étaient accusés de pédophilie, pour avoir couché avec des mineurs et pris des photos de leurs intimités. Les signataires s’étaient émus de cette entrave à la jouissance et à la consommation du corps.

Le texte ignoble précisait ainsi que les enfants étaient « consentants », avant d’aller encore plus loin dans le progrès sociétal :

« Nous considérons qu’il y a une disproportion manifeste entre la qualification de ‘crime’ qui justifie une telle sévérité, et la nature des faits reprochés ; d’autre part, entre le caractère désuet de la loi et la réalité quotidienne d’une société qui tend à reconnaître chez les enfants et les adolescents l’existence d’une vie sexuelle (si une fille de 13 ans a droit à la pilule, c’est pour quoi faire ?), TROIS ANS DE PRISON POUR DES CARESSES ET DES BAISERS, CELA SUFFIT ! Nous ne comprendrions pas que, le 29 janvier, Dejager, Gallien et Bruckardt ne retrouvent pas la liberté.”

En voilà quelques-uns

André Glucksmann, Dr Bernard Kouchner, Catherine Millet, Christiane Rochefort, Danielle Sallenave, Félix Guattari, Francis Ponge, François Châtelet, Françoise Laborie, Gabriel Matzneff, Gérard Soulier, Gilles Deleuze, Hélène Védrine, Jack Lang, Jean-François Lyotard, Jean-Louis Bory, Jean-Paul Sartre, Louis Aragon, Olivier Revault d’Allonnes, Patrice Chéreau, Philippe Sollers, Roland Barthes, Simone de Beauvoir ...

Liste complète. Notez que nous ne disons pas que les homosexuels soient pédophiles. Mais que "le Progrès", le sens de l'Histoire, n'est jamais facile à décrypter ... Et il faut se garder de le convoquer comme un argument en fveur du mariage gay ou de la pédophilie. Voyez ce que cela donnerait si un intellectuel avait du l'utiliser en 1942 ... En 1977, ces intellectuels considéraient que l'Histoire allait vers une reconnaissance de la pédophilie ! Certains ont été ministres ! Un a commencé à gauche et fini à droite !


Erwann Binet, rapporteur de la loi sur le mariage gay pendant ses auditions

« Je ne comprends pas, vraiment je ne comprends pas et je vous l'avais déjà dit, .../... que le fait de changer de vocabulaire dans un [sic !] Code Civil puisse avoir des conséquences aussi dramatiques dans notre société. Peut-être est-ce ma situation personnelle et elle n'est pas partagée, mais je n'ai pas le Code civil sur ma table de chevet. Et je ne le lis pas en famille tous les dimanches. Et effectivement ce n'est pas parce qu'il y a écrit père et mère dans le code civil que je me fais appeler père et mon épouse mère ».
« Je ne comprends pas, mais alors je ne comprends pas du tout le lien qu'il peut y avoir entre nous législateur amendant un texte qui est technique [sans fin de phrase] D'ailleurs nous ne modifions pas systématiquement les termes père et mère par parents 1 et 2. Mais il faut nous le dire hein, parce qu'effectivement, si nous avons là une arme considérable qui peut renverser la civilisation, il faut nous le dire vite » [regard un peu moqueur de côté pour son collègue député M. Mariton].

Ce monsieur ne voit pas l'importance des termes dans le Code Civil (et pas « un Code Civil »), on se demande pourquoi il souhaite tant les modifier et surtout pourquoi il a accepté d'être rapporteur d'une loi et même d'être député si les mots dans "un" code civil ont si peu d'importance !

« Moi, je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence ? C'est faire un distinguo qui est choquant. »
Pierre Bergé, parlant des mères porteuses.